28 avril 2009
2
28
/04
/avril
/2009
12:42
23 avril 2009
4
23
/04
/avril
/2009
11:45
Le miroir est un songe au revers des étoiles
Difficile le chemin qui écrit nos mémoires
Qui construit notre nos histoires
Comme trait de craie sur l’ardoise
Comme trait de plume sur les planches
Qui dans ses voyages portera une terre sans limite
S’exiler dans une langue étrange
Celle qui nous tient qui brûle notre sang
D'autres mois d'autres sois d'autres fois
Mots-valises en carton bouilli d’autres mots d'autres vies
Le monde comme théâtre
D’adieu de bonjour de rencontre
D'ombres de lumières
D'applaudissements
Si ce n’est timide ou libertin sourire
Tout commence
Toujours
8 avril 2009
3
08
/04
/avril
/2009
16:11
(version audio)
Terre à terre
terre à terre or
terre à terre or hystérisé
terre à terre or heure fatale
terre à terre heure
terre à terre heure irisée
terre à terre heure irisée d'or en flammes
terre à terre heure nappée de palmes
terre à terre heure du crime
terre à terre heure ultime lumière
terre à terre mer pire'ratée
terre à terre mer "Total" exploitée
terre à terre mer dépoissonnée
terre à terre mer empoisonnée
terre à terre mer l'est tant pillée
terre à terre mer de pôle à pôle usée
terre à terre mère source première
terre à terre vie gercée disloquée
terre à terre vie d'anges déglingués
terre à terre vie d'histoires en'sang'lantées
terre à terre vie rage mal digérée
terre à terre mythe des vies âges passés
terre à terre à crédit limité
terre à terre à laisser dans l'état où Vous ! Nous ?
terre à terre à astiquer faire briller bleuir avant de
terre à terre à faire passer re passer faite passer faite passer
terre à terre une unique tous unis vers celle
terre à terre gène home sweet home
terre à terre génération générations futures
terre à terre futur de
terre à terre mater generosa
1 avril 2009
3
01
/04
/avril
/2009
10:39
La vieille rit
La vieille rit la vache rit
Et la poésie et la poésie
Elle a les dents jaunies
Un vieux mégot roulé collé au bec
La vieille rit la chienne rit
Des poèmes au bout des doigts
Des mots des vers de lumière
En rouge rosé ou blanc
Et un Apéroème Un !
Elle danse aussi elle danse la vie
La vieille rit
Elle écrit elle écrit les bons jours
Et les mauvais aussi
La vieille rit
Elle s'enfume elle s'embrume
Elle remplit des cahiers
Griffonne sur des bouts de papier
Sur des coins de n'importe quoi
Tables de bois marbre ou zinc
Tous les jours de sa vie
La vieille rit
Et elle dit elle dit sa poésie
Ici là ailleurs elle court
De slam en salon de café en Carré
La vieille rit
Elle aime les gens elle aime le monde
Elle l'écrit elle le crie
… … …
Vacherie de chiennerie de vieillerie
Elle t'a rattrapée dépassée
Elle t'a laissé sur le carreau
Le carreau de la vie de la poésie
Mais aujourd'hui demain et après demain
La vieille rit
On t'aime bon voyage et à bientôt
Rira rira bien qui rira en poésie
Lydie
/ 01 04 09 /
25 mars 2009
3
25
/03
/mars
/2009
15:57
18 mars 2009
3
18
/03
/mars
/2009
11:01
T'es con
Première sommation
T'es con t'es con
Deuxième sommation
T'es con t'es con t'es con
Troisième et dernière sommation
Pan
T'es mort comme un con-sommateur
Pas même l'acteur
Sommations à consommer
Toujours et toujours plus
Consommation consommation
T'y consommes pas
T'y existes pas
Toujours toujours et toujours plus
Et pour qui et pourquoi ?
Tu le sais toi ? Oui Toi ?
Travaille plus et tu crèveras plus vite
Fais tourner fais tourner fais tourner
La roulette de la destinée
T'es pauvre tu coûtes cher
Surtout quand t'es vieux
Consomme consomme on te dit
Tout de suite et à crédit
La planète est bonne banquière
Elle prête sans compter
Et ce qui est super
C'est que c'est pas toi qui va rembourser
C'est tes enfants petits et arrières petits
S'ils survivent
Ils n'auront plus de forêt rien que des déchets
Plus d'abeilles rien que des Ogm's
Cancers leucémies et allergies
Vive la crise !
C'est la crise, c'est la crise,
C'est la crise sur la cerise
On me prend même ma chemise
Et l'moral on me le brise
Ça m'défrise ça m'défrise
Vive la crise !
10 mars 2009
2
10
/03
/mars
/2009
18:26
9 mars 2009
1
09
/03
/mars
/2009
10:07
Le printemps des poètes…
Ne serait-ce pas plutôt l'hiver ?
Victor Hugo meurt le vendredi 22 mai 1885 au début de l’après-midi.
Pour la foule immense massée devant son domicile et qui suivait depuis plusieurs jours avec anxiété l’évolution de sa maladie, c’est la consternation.
Les sénateurs et les députés décident que les obsèques seront nationales et que Victor Hugo sera inhumé au Panthéon. Le dimanche, la dépouille mortelle est déposée sous l’arc de triomphe. Un crêpe
noir le voile obliquement. Des cuirassiers à cheval veillent toute la nuit le catafalque immense, dressé en son centre et surmonté des initiales V.H.
Ce sont deux millions de personnes qui convergent vers le lieu des obsèques.
Gherasim Luca
Début 1994, il reçoit un avis d'expulsion de son appartement, officiellement pour des raisons d'hygiène. Le 9 février, à l'âge de 80 ans il se suicide en sautant dans la
Seine.
Il laisse un mot sur son bureau : Il n'y a plus de place pour les poètes.
Combien étaient-ils a son enterrement ?
À l'heure du Loft et de la Starac, du foute balle et autres J.O., de l'hypermédiatisation, tout est possible… Sauf de dire un poéme au journal de 20h.
Combien de poètes dans le palmarès des français les plus aimés ? Entre Zinédine Z et Yannick N ?
Il y a de cela quelques semaines, quatre poètes et poétesses québécois de passage à Lyon, accompagnés d'autant de célébrités du monde poétique lyonniais, donnent un récital… 2O personnes pour les
écouter. L'un d'eux me dit après le récital : C'est quand même curieux ici dans la ville de Louise Labbé et de Maurice Seyve que la poésie ne déplace pas plus de monde. Chez moi une soirée comme
celle-ci c'est minimum 200 personnes.
Le mot poésie fait fuir, il n'y a guère que dans les Médiathèques qu'il est encore parfois un peu à l'honneur. En dehors du Printemps le désert s'installe.
- Ah non, pas de poésie, on a déjà fait pour le Printemps.
Et cette année à Lyon, même pas de programme annonçant l'ensemble des manifestations PoétoPrintanesques, restriction budgétaire oblige dit la rumeur.
Quel est le poète vedette cette année ? Jean Tardieu. Je crois bien qu'il est mort.
En ce 10 mars, c'est bel et bien encore l'yve erre.
Attendons le printemps.
2 mars 2009
1
02
/03
/mars
/2009
13:45
Avec un petit brin de nostalgie pour ce jour d'ouverture du Printemps des
poètes...
Le Printemps des Poètes c'est aussi au Carré 30 : http://lecarre30lyon.blogspot.com/
Cliquez ici : link
25 février 2009
3
25
/02
/février
/2009
21:25
À l'eau de vie ; à la mort subite !
C'est quand même pas la mort à boire.
Il a toujours préféré «Mon Sherry» à ma chérie et Cerise à l'eau de vie… et la Baba au rhum là
didon doudou donne du rhum à ton homme et t'auras du bon ratafia !
À deux pas du vide, trépas en avant et débarrasse le planché.
Le plus pire du pire c'est de n'être, de naître mort né.
Naître mort c'est quand même quelque chose, c'est plus que moins que rien ; c'est avoir existé,
quelques semaines, mois, dans l'imaginaire d'une mère, d'un couple, d'une famille...
Mais quand même, naître mort est-ce possible, grammaticalement possible ?
Le verbe naître implique t-il un souffle de vie ? Ou n'est-ce que l'entérimage d'une expulsion de
quelque chose ?
Qu'est-ce que naître ?
Étonnant qu'à l'école on ne nous dise rien là-dessus... Ou alors j'ai oublié ?
Oublié de naître ? De n'être rien ou de n'être pas grand chose ?
Naître n'est pas vraiment un acte volontaire, on ne choisi pas plus que l'on ne décide de
naître.
Ni du quand, ni du où.
— Maman, Papa, je voudrais naître !
— D'où est-ce que tu parles ?
Ô éther nu...
Naître vivant.
Si mort né, n'être rien... d'autre qu'un sous venir. Un qui a pas pu venir, qui a raté sa sortie, ou
son entrée, son entrée en scène, la scène du monde, le beau monde, planète terre, petite planète, petite étoile, galaxie de banlieue.
Comédien par essence ?
Quand on entre on sort et quand on sort on entre. Allez retour, retour au néant, retourne de là d'où
tu viens.
On peut choisir de mourir, de mourir de rire, ou d'autres choses...
Mais de naître ?
Après la mort on ne choisi plus rien du tout, même pas l'exécution de nos dernières volontés, en
admettant que nous en ayons exprimé, expiré.
Avant de naître on n'est pas mort, on n'est pas et c'est tout, enfin, c'est plutôt
rien.
Sauf si conception, dans ce cas de figure revenir au début.
Après être mort, on a été ; laisser une trace. Mémoire des atomes ?
Le fait d'avoir été change le cours des choses, à court terme.
Manger bio, légumes, fruits frais, riz complet et quinoa équitable… Méfiez-vous de la viande rouge et
de la charcuterie, ne buvez plus d'alcool, ne fumez plus, surtout pas d'Ogm, ainsi vous éviterez le cancer et autres saloperies mortelles.
Juste bon pour les riches ça, car avec 650 € par mois tu vas pas loin, et si t'es rémiste t'as rien à
bouffer. Alors le fin du fin , c'est de mourir de faim !
Oui mais bon, de quoi allons nous mourir à la fin ? De vieillesse ? D'un arrêt du cœur
?
Mourir de rien c'est con, faut bien mourir de quelque chose pour que ça vaille le coup de
mourir.
Espérance de vie ou de vieillesse ? L'une est-elle synonyme de l'autre ?
Espérer vivre, vieux, pauvre et malade... faut être un poil maso, non ?
Concept de statistichiens aboyeurs de mauvaises nouvelles.
Y'a bien l'accident, mais c'est aléatoire, et Thoires c'est rien d'autre qu'un trou, trop improbable
pour y penser sérieusement.
Alors y'a le suicide, mais le suicide c'est compliqué, faut y penser, le préparer, et surtout le
réussir !
C'est pas donné à tout le monde de réussir sa mort.
La lame de rasoir, si t'as pas la baignoire et l'eau chaude n'y pense même pas. La fenêtre faut
calculer la trajectoire et être sûr de l'impact, sinon tu finis tétraplégique. La chimie faut minimum un doctorat. Le train, pourquoi traumatiser un brave cheminot qui t'a rien fait. La balle
faut le fusil ou le pistolet, revolver, bref le machin qui se vend pas au coin de la rue. La noyade, si tu sais nager c'est pas gagné et si tu sais pas faut des cailloux dans les poches et
personne à l'aronde, ou la ronde, bref qui aie pas un couillon pour se jeter à l'eau et se noyer en essayant de te sauver, ou pire qui réussisse à te sauver.
Déjà mal à la tête rien que d'y penser.
à suivre, sauf si mort subite...
J'entends mes os aux longues heures
